D’avril à août, c’est la période optimale pour savourer ce joli fruit rouge et fragile au pédoncule vert. Neuvième fruit le plus consommé en France, la fraise se pare généralement de sucre ou de chantilly et réveille le chocolat. Produite dans presque tout l’hexagone, elle est un péché mignon, à consommer à la bonne saison pour n’en goûter que le meilleur.
L’immense famille des fraises
Elle tient son nom de son parfum, Fragaria en latin qui signifie fragrance.
Déjà appréciée des Romains, sa culture ne commence réellement qu’à la Renaissance. Sous les ors de Versailles, au XVIIè siècle, elle est cultivée en serre par La Quintinie. Celle de Plougastel, se déploie au XVIIIè siècle avec l’introduction d’espèces d’outre atlantique. Et c’est au XIXè siècle qu’elle gagne du terrain. Sud-Ouest, Sud-Est, Vallée du Rhône, et Val de Loire cultivent ainsi 600 variétés de fraises différentes.
Le meilleur de la fraise
Gariguette, charlotte, mara des bois, darselect, selva, ciflorette … elles ont pour point commun un doux goût sucré, légèrement acidulé, un parfum envoutant, une grande fragilité et une couleur attirante allant du rouge orangé au rouge profond.
La gariguette : elle représente plus de 20 % de la production française. De taille moyenne, et de forme allongée, elle est produite sur tout le territoire français. Juteuse et légèrement acidulée, c’est la première à pointer le bout de son nez. Issue d’un croisement, la gariguette a vu le jour dans les années 70.
La mara des bois : variété remontante, rouge brique, à chair tendre et de calibre moyen. Elle se récolte à partir de juillet. Son goût est proche de celui de la fraise des bois, d’où son nom.
La selva : variété très rouge, virant sur le pourpre. Petite et ferme, cette fraise représente 12% de la production française. On la récolte de juin jusqu’à septembre, principalement en Rhône-Alpes, dans le Val-de-Loire et le Sud-ouest.
La ciflorette : sa chair peut aller de l’orangé au rouge brique. Elle offre un goût très sucré. Elle fait partie, comme la gariguette, des variétés précoces.
La darselect : rouge clair et très juteuse, sa forme est bien arrondie.
La charlotte : sa forme de cœur séduit tout le monde. Elle est produite essentiellement dans le Sud-Ouest, dans le Val de Loire ou encore en Rhône-Alpes.
Certaines de ses variétés bénéficient d’une IGP (indication géographique protégée), comme les fraises du Périgord ou encore les fraises de Nîmes. Celles du Lot et Garonne sont Label Rouge.
Faux fruit mais véritable alliée fragile
La fraise est presque le fruit du fraisier. Ce sont en fait les akènes, ces petits points à sa surface qui en sont les vrais fruits. Il n’en demeure pas moins que la fraise reste un concentré de vitamines C et B9. Pleine d’antioxydants c’est également une gourmandise gorgée d’eau dont l’apport calorique est extrêmement faible (30 kcal pour 100 g).
Il faut choisir des fraises d’un beau rouge, habillée d’un pédoncule bien vert. Elles ne se conservent que 2 jours au réfrigérateur. Une fois lavées, il faut les consommer tout de suite. Crues ou légèrement poêlées, chaque famille française en consomme presque 3 kg par an.
Quelques idées pour savourer la fraise ?
Pour une fraise rafraîchissante, préparez-la en eau de fraise rehaussée de citron et de sucre.
En version salée, elle se glisse dans des wraps à savourer à l’apéritif, adoucit la feta dans une focaccia salée, se fait gaspacho gourmand, met sa touche de rouge dans une salade de quinoa, et devient la star des grands soirs dans une cocotte de homard.
En version salée, on l’aime dès le petit déjeuner en confiture relevée de poivre blanc, puis au goûter sous forme de cookies aussi facile à faire qu’à manger, et à tous les desserts. On la dévore alors en gâteau avec de la pistache, en tarte, en Eton mess prêt en un temps record, en Tartake associée à la rhubarbe, en délicieuse mousse tellement facile à réaliser, en éclair avec de la Chantilly, en pavlova au parfum de verveine, en incontournable tarte et en classique et indémodable Charlotte.
Et pour s’en régaler tout au long de l’année, préparez-la au sirop, à conserver en bocal !
Visuel de couverture © Olga Kudriavtseva