Fougueux, généreux, puissant, Tohu-Bohu des Terres possède une élégance majestueuse. Distillé en Lorraine, ce whisky rappelle les délicates odeurs de fumée, de mousse, du cuir de nos bottes neuves sans oublier la végétalité et la fraîcheur des sous-bois.
Avec l’envie de revisiter une tradition écossaise, la Maison Benjamin Kuentz a créé Tohu-Bohu des Terres, un whisky alliant la puissance de la tourbe à l’élégance française.
Ce malt fumé single cask exprime la reconnexion à la terre, ou comment avoir le nez dedans ou presque, à l’image de grandes marches dans la nature. Un passage obligé de la Maison Benjamin Kuentz après 4 années d’existence. Mais une tradition écossaise revisitée par un Français, c’est là que les choses se corsent. Le sud de l’Europe est appelé en renfort pour contrecarrer une saveur qui serait quelque peu trop fumée. Un vieillissement en fût de Moscatel, ce vin blanc doux sucré originaire du Portugal et de l’Andalousie, atténue ce goût de fumée iodée et médicinale si caractéristique. Tohu-Bohu des Terre édition n°1 fait toutefois honneur à son titre de whisky tourbé avec un taux de 35 PPM (part par million de phénols aromatiques dégagée par le séchage de l’orge à basse température). Il se situe dans la fourchette entre 30 et 45 PPM, affichée par la plupart des malts de l’île d’Islay, dans les Hébrides intérieures à l’ouest de l’Ecosse, terre de landes, de tourbières et patrie des malts tourbés.
Sa belle couleur ambrée aux reflets légèrement cuivrés rappelle les teintes d’un automne approchant ou les couleurs de l’été indien écossais. Son nez évoque le sol humide foulé au pied après la pluie, les arômes de cuir de bottes ou la selle de cheval, qui n’ont jamais servi. Ce whisky dévoile par ailleurs des notes de fruits jaunes et confiturés, rafraîchies par une pointe végétale. En bouche, l’attaque est dense mais très équilibrée. La terre s’y réveille avec vigueur : poivre de Sichuan légèrement acidulé, notes fumées et épicées. Un sillage de braises signe une finale longue, marche patiente à travers les collines.
La Distillerie Grallet Dupic, une distillerie indépendante et familiale située dans le village lorrain de Rozelieures, s’est imposée, ces dernières années, comme la spécialiste française des single malts tourbés d’exception. Il était donc tout naturel qu’elle soit à la manoeuvre pour la distillation, l’élevage et l’embouteillage de Tohu-Bohu des Terres. S’épanouissant d’abord en fûts de Bourbon les trois premières années, il a fini de se patiner en fûts de Moscatel pour atteindre ses 5 ans d’âge. Petite précision, la tourbe est directement importée d’Ecosse. Une obligation légale mais peut-être surtout une façon de rendre à César un peu de ce qui est à lui, rapporté au monde du whisky !
Tohu-Bohu des Terres, c’est enfin un profil aromatique qui appelle à une dégustation de plein air, à l’évidence, pour continuer de faire corps avec la nature. Mais il s’exprimera aussi bien, devant un feu de cheminée crépitant, autour d’une planche de charcuterie, de fromages de caractère ou avec une viande de gibier. Pour les plus gourmands, une poire pochée légèrement épicée fera une compagne tout à fait indiquée.
Tohu-Bohu des Terres est disponible chez les cavistes et en ligne, au prix de 105 € la bouteille.
L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ, À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.