On les croque tout l’été à maturité et le reste de l’année sous forme de pruneau. Elles sont de toutes les tailles et de toutes les couleurs, nous rafraîchissent crues à la fin d’un repas et se cuisinent dans des recettes salées ou sucrées. Pourquoi les aiment-on tant ?
Juteuses et désaltérantes
La saison des prunes est courte, elle dure de juillet à octobre, selon les variétés. Elles se consomment à tout moment de la journée. Reines-claudes, quetsches, mirabelles, prune d’Ente, il existe quelque 2 000 variétés de prunes ; rouge, jaune, bleue, verte …plus ou moins sucrées, acides, tendres et fermes, elles sont toujours juteuses et désaltérantes.
Reine des desserts et des confitures
Elles se cuisinent simplement pour des résultats divins. Les plus gourmands la préfèrent en tarte, en clafoutis, en crumble ou en confiture. Dans les préparations salées, elles apportent une touche acidulée et une pointe de sucrée qui réveillent habilement les viandes blanches ou encore le canard. Assorties d’épices douces, elles accompagnent les tajines, et se révèlent en chutney. On leur prête également des vertus digestives lorsqu’elles aromatisent des eaux-de-vie, la bonne excuse !
Les célébrités
On en recense plus de 2000 parmi les européennes et les américano-japonaises. Les plus connues sont les reines-claudes qui représentent un tiers de la production française, si l’on ne compte pas les prunes à pruneaux et tiennent leur nom de Claude de France, la première épouse de François Ier. Cette dernière aimait à s’occuper des vergers du château de Blois. En son hommage les agronomes donnèrent son nom à une prune dorée.
La reine-claude
Celle que l’on appelle la vraie reine-claude est dorée. Mais la plus appréciée des reines-claudes est verte à la chair jaune. Elle peut être de Bavay, de Moissac, de Vars, d’Oullins, légèrement oblongue, d’Althan lorsqu’elle est grosse, violette, sucrée et peu acide, ou encore Diaphane, cette grosse prune jaune très sucrée.
Les prunes bleues
La Monsieur qui tient son nom de Gaston d’Orléans, frère de Louis XIII, qui en raffolait. Et la Président, grosse prune oblongue et pourpre à la chair jaune, tendre et sucrée. La plus connue reste la Quetsche, parfaite pour réaliser des tartes.
Violette foncée et plus plate, elle s’appelle la Blackamber, plus claire encore que l’Angeleno, presque noire.
Les jaunes
La plus célèbre des jaunes, reste la mirabelle. Cette petite prune, essentiellement produite en Lorraine, est si éphémère que l’on se jette dessus de mi-août à mi-septembre.
La plus cultivée des prunes jaunes et également la plus précoce est la Golden Japan. Cette grosse prune jaune vif à la chair jaune, sucrée et moelleuse se récolte mi-juillet.
Les prunes à pruneaux
L’essentiel de la production de pruneaux se fait à partir de la prune d’Ente. Cette grosse prune ovale, à la peau rouge violacée et à la chair jaune, douce et sucrée, se récolte vers la fin août. Une fois récoltée, elle est lavée puis mise à sécher dans des fours, puis réhydratée avant d’être commercialisée.
Qu’elles soient vertes, rouges, jaunes ou violettes, elles nous viendraient des Croisés qui seraient revenus de Damas, avec comme seul trésor des prunes et quelques pieds de prunier. D’où l’expression ancestrale « pour des prunes » qui signifie « pour rien ».