Après des années de succès, et de pression, le chef de l’Aubrac Sébastien Bras rend ses étoiles Michelin. Une décision mûrement réfléchie et prise en accord avec la famille.
Honoré depuis 1999 du Graal de la gastronomie, 3 étoiles au Guide Michelin, le chef de l’Aubrac Sébastien Bras demande aujourd’hui, dans une vidéo partagée sur Facebook, à ne pas être cité dans le Guide 2018 et à ne plus faire l’objet de sélections dans les années à venir.
10 ans après avoir repris seul les rênes de l’établissement fondé par mon père, Michel Bras, en 1992, et honoré par une 3ème étoile depuis 1999, j’ai décidé, en accord avec toute ma famille, d’ouvrir un nouveau chapitre de ma vie professionnelle sans la récompense du guide Michelin, mais avec autant de passion pour la cuisine. J’entends bien continuer, avec mon équipe fidèle, à faire vivre au Suquet cette expérience magique de l’Aubrac, toujours avec cette quête de l’excellence.
Publiée par BRAS officiel sur Mardi 19 septembre 2017
Véritable consécration ou cadeau empoisonné, l’obtention d’étoiles est évidemment vécue différemment par les chefs. Certains y verront la reconnaissance de leurs pairs après un long parcours quand d’autres se sentiront stressés de devoir répondre à tous les critères du fameux guide rouge.
Comme Alain Senderens au Lucas Carton, Olivier Roellinger à Cancale, Sébastien Bras décide de continuer sereinement à faire vivre leur restaurant selon leurs standards de cuisine, service et d’accueil.
De son côté, le Guide Michelin, par la voix de Claire Dorland-Clauzel membre du comité exécutif du groupe Michelin, confiait à l’AFP qu’ils allaient « réfléchir à ce que nous allons faire. Le guide Michelin n’est pas fait pour les restaurateurs, mais pour les clients, son indépendance réside aussi dans l’attribution des distinctions.«
Sur les réseaux sociaux, Olivier Roellinger n’a pas tardé à soutenir le chef dans sa démarche et à souligner la liberté qui l’attend désormais.
Michel et Sebastien Bras ne veulent plus figurer dans le Michelin, je respecte leur decision et salue ceux qui souhaitent rester libres.
— Olivier Roellinger (@ORoellinger) 20 septembre 2017