Un très grand rouge libanais, digne d’un Saint-Julien, c’est le vin de la semaine sélectionné et recommandé par Thomas Bravo-Maza, caviste à Paris (Cave Divins) et spécialiste vins et alcools de Kiss My Chef.
Cette semaine Thomas nous emmène de l’autre côté de la Méditerranée, au Liban, découvrir une petite merveille produite par la famille Hochar. Mais savait-il, Gaston Hochar, le patriarche, lorsqu’il s’est installé dans les années 30 près du village de Kefraya, au cœur de la vallée de la Bekaa (Est Liban) que son Château Musar compterait un jour parmi les meilleurs vins du monde, encensé par les plus grands spécialistes comme Bettane & Desseauve ou Robert Parker (91/100) ? Dans ce vignoble planté il y a plus de 80 ans entre deux massifs, le Mont-Liban et l’Anti-Liban, à 1000 m d’altitude, sur un sol argilo-calcaire légèrement graveleux, la famille Hochar produit un rouge issu d’un assemblage original de Cabernet-Sauvignon, Carignan et Cinsault, en égale proportion, élevé en barrique et gardé 7 ans avant sa commercialisation.
Le vin et l’agneau
Le millésime 2003 de la cuvée Gaston Hochar, que Thomas a choisi, se révèle puissant et bien équilibré en pleine maturité. Un arôme de fruits rouges mûrs, épices et bois de cèdre et des notes fumées le caractérisent. Une matière soyeuse et riche qui s’avère complexe mais fluide en bouche et qui accompagnera merveilleusement une viande de saison, l’agneau, en navarin ou, encore mieux, en carré légèrement crouté et accompagné de haricots tarbais. Assez rare en France, ce Château Musar, cuvée Gaston Hochar 2003, est commercialisé à un prix variant de 60 à 70 € la bouteille.
PhG
L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ. À CONSOMMER AVEC MODÉRATION