Situé sur un terroir unique aux portes de Bordeaux, Château Haut-Bailly élabore des vins d’une rare élégance. Le millésime 2013 exprime toute la constance et la régularité de ce Cru Classé de Graves.
2013, une météorologie bien compliquée
Château Haut-Bailly 2013 est composé de 64% Cabernet Franc, 34% Merlot et 2% Cabernet franc.
L’hiver, comme le printemps 2013 ont été marqués par une humidité quasi constante, permettant aux nappes phréatiques de se régénérer. Après un débourrement tardif, la croissance des vignes est ralentie par un manque d’ensoleillement qui retarde l’ensemble du cycle végétatif de la vigne. Les gelées matinales observées dans la région les 28 et 29 avril puis les 17 et 26 mai épargnent Haut-Bailly. Particularité de l’année : Merlots et Cabernets connaissent une floraison simultanée, délicate en raison d’une pluviométrie abondante en juin qui va accélérer la croissance des rameaux et générer coulure et millerandage. Juillet est sec, même caniculaire et s’achève par de violents orages de grêle qui ravagent 7 000 hectares du vignoble bordelais et par chance ne causent pas de dommage à la propriété. Succède un mois d’août très chaud qui favorise la production et la formation de petites baies, d’un poids toutefois inférieur à la moyenne. Septembre est clément, nous permettant d’attendre patiemment ces vendanges tardives.
Les 29 et 30 septembre, une dépression océano-tropicale atteint les côtes aquitaines et signe le début des vendanges à une cadence rythmée pour contrer ce temps humide et chaud. Une forte pression de botrytis impose de doubler l’équipe de vendangeurs en quelques heures afin que la récolte parvienne au cuvier dans de bonnes conditions. La réactivité de l’équipe est à souligner dans ces difficiles conditions de récolte. Les vendanges commencent par les Merlots le 1er octobre et se terminent par les Cabernets dix jours plus tard. La qualité du tri est capitale afin de ne conserver que des baies mûres et concentrées, d’un bel aspect.
Château Haut-Bailly 2013
Les vinifications ont été menées en douceur, à 25°C, afin de préserver la saveur du fruit et d’extraire des tanins élégants. Les pertes du printemps, les petits raisins, puis le tri sélectif des vendanges, expliquent des rendements faibles pour ce millésime. Néanmoins, de jolis lots fruités et racés nous permettent d’obtenir un vin en tout point conforme aux critères d’exigence habituelle de Haut-Bailly.
Le Millésime 2013, d’une grande finesse, aérien et vif, conserve une belle fraîcheur et une structure harmonieuse. Sa rareté ne sera pas l’une de ses moindres qualités.
Château Haut-Bailly 2013 est un vin puissant gourmand et aimable, doté de fruit et de fraîcheur. La rondeur du merlot associée à de beaux cabernets bien mûrs lui apporte une trame élégante.
Château Haut-Bailly 2013 est en vente chez tous les bons cavistes entre 55 et 65€
Un terroir unique
Dans la partie septentrionale des Graves, aux abords Sud/Sud-Ouest de la ville de Bordeaux, parmi les 70 domaines de l’appellation Pessac-Léognan, se trouvent 16 crus classés de Graves dont le célèbre Château Haut-Brion. C’est au milieu de ces vignes prestigieuses, sur une des croupes les plus élevées de la Rive Gauche de la Garonne, que le Château Haut-Bailly domine un vignoble de 30 hectares d’un seul tenant, uniquement consacré aux cépages rouges. Ses caractéristiques en termes de climat, sol, encépagement en font un terroir unique.
Le point culminant de l’appellation
La superficie du domaine de 33 hectares dont 30 de vignes n’a pas varié depuis plus de 4 siècles. Le vignoble est implanté sur la partie culminante de la commune de Léognan (48 mètres au- dessus du niveau de la mer) et bénéficie d’un drainage efficace, renforcé par des fossés bien répartis sur l’ensemble de la propriété.
La vigne est plantée à 10.000 pieds par hectare. La production se situe aux environs de 45 hectolitres à l’hectare, soit une production d’environ 160.000 bouteilles pour les deux vins : Château Haut-Bailly et La Parde Haut-Bailly.
Une mosaïque de sols…
Les sols restent la plus subtile des composantes de ce terroir. Etabli sur un sol de sables mêlés à des graves glissées du Tertiaire, le vignoble forme une intéressante mosaïque de parcelles aux caractéristiques complémentaires. Chacun des trois cépages y trouve son terrain de prédilection. Le sous-sol constitue une des grandes spécificités de Haut-Bailly : il s’agit de faluns ou pétrifications de pierres fossiles. La vigne y puise minéraux et oligo-éléments nutritifs, gages de richesse aromatique.
Des vieilles vignes de cépages rouges exclusivement…
L’encépagement uniquement en rouge fait la part belle au Cabernet Sauvignon (64%), complété par du Merlot (30%) sans négliger le Cabernet Franc (6%). La volonté d’Alcide Bellot des Minières de conserver des plants non-greffés, même au plus fort de la crise phyloxérique, est à l’origine du fonds de vieilles vignes particulièrement rares qui fait de Haut-Bailly l’un des plus anciens vignobles de son appellation. Ainsi, l’âge moyen actuel de la vigne est de 35 ans. Le Château Haut-Bailly a la richesse de posséder encore un cœur de Vieilles Vignes de 4 hectares, constitué de 6 cépages différents qui ont plus de 120 ans.
La passion des hommes
S’il constitue l’un des plus anciens vignobles de Pessac-Léognan, existant déjà au XIVème siècle, l’histoire du Château Haut-Bailly fut indéniablement marquée par l’attachement de ses propriétaires successifs qui à chaque époque ont contribué à valoriser le domaine. Fin XIXème sous l’impulsion d’Alcide Bellot des Minières, Haut-Bailly se situe au niveau des Premiers Crus.
En 1998, Robert et Elisabeth Wilmers font l’acquisition de Château Haut-Bailly. Américain, financier, esthète, Robert G. Wilmers, comprend la nécessité de poursuivre les investissements et les travaux pour se maintenir à ce haut niveau d’exigence. Le cuvier, les chais sont modernisés.
Pour ce passionné de grands vins de Bordeaux, le Château Haut-Bailly représente un véritable challenge et la réalisation d’un rêve.
En 1955, Daniel Sanders se porte acquéreur de Château Haut- Bailly. L’arrivée des Sanders marque la renaissance de la propriété. La vigne ne comptait alors que 10 hectares et tout l’équipement était à reprendre. Daniel Sanders s’attèle jusqu’en 1979 à faire revivre cette propriété. Son fils Jean lui succède avec tout autant de passion. Haut-Bailly retrouve ainsi sa place parmi les plus grands.
Robert G. Wilmers confie dès 1998, la direction du domaine à Véronique Sanders, petite-fille de Jean Sanders, avec pour objectif de permettre aux vins de Haut-Bailly d’atteindre l’excellence tout en perpétuant leur élégance.