A partir du mois d’avril, les rayons alimentaires vont prendre quelques couleurs. La loi Santé ayant pour objectif de lutter contre les maladies chroniques comme le diabète ou encore l’obésité, incite les industriels à adopter l’étiquetage nutritionnel pour mieux informer le consommateur. Le Nutri score, en 5 couleurs et 5 lettres aidera à connaître plus facilement la qualité des produits.
Moins de gras, moins de sel, moins de sucre
Le Nutri-score est destiné à nous inciter à mieux nous nourrir, en mettant dans son caddie des produits dont la richesse en gras, en sel et en sucre est raisonnable.
De A à E, du vert à l’orange foncé, vous l’aurez compris, ce nouvel étiquetage fonctionne une peu comme celui que l’on connaît déjà pour l’électro-ménager en matières d’énergie. Le but étant d’arriver à constituer un panier Vert /A et de laisser en rayon tout ce qui se rapproche du jaune, sans avoir à lire les caractères minuscules criblés de codes énigmatiques des étiquettes de compositions.
Mesure utile ?
L’idée semble bonne toutefois cet étiquetage n’étant pas obligatoire, que va-t-il se passer ? En effet la réglementation européenne ne permet pas de rendre cette mesure obligatoire. Ce logo, en gestation depuis déjà 2014, divise quelque peu les grands acteurs du marché. Quatre systèmes d’étiquetage ont été testés et c’est le Nutri-score qui a remporté les faveurs du comité scientifique indépendant en charge du projet. Et ce Nutri-score est sensé entraîner des modifications dans le comportement d’achat des consommateurs. On comprend pourquoi certains industriels, comme Coca-Cola, Mars ou Nestlé pour ne citer qu’eux, se rebiffent et souhaitent mettre en place leur propre étiquetage.
De quoi surprendre les consommateurs
A priori, à moins d’une grosse fringale épisodique d’aliments dits « néfastes », le consommateur sait en général s’alimenter correctement quand il s’agit de produits frais. Les surprises arrivent dans les rayons de produits industrialisés où l’on découvre par exemple, que certaines céréales, réputées saines, sont en réalité moins bien classées par le Nutri-score que d’autres, ça fait froid dans le dos.
Une question se pose, qu’allons-nous découvrir au rayon pizzas, pâtes à tartiner, sodas et autres plats préparés ? Le mieux reste toujours, tant que faire se peut, de se concocter soi-même ses propres petits plats à base de bons produits frais et de ne céder qu’occasionnellement aux sirènes de la malbouffe.