En 2013, Alexandre Sirech et Jean Moueix deux compères ambitieux créent les Bienheureux et se lancent un défi : Bellevoye un whisky différent et qui leur correspond.
Trois distilleries pour un whisky
Ce whisky, résultat de longues recherches et de nombreuses dégustations est le fruit d’un assemblage de 3 whiskies différents. L’idée étant de sortir de tout ce qui était déjà vu dans la famille des blends ou celle des Single Malt. Leurs racines bordelaises les mènent tout droit à cette méthode : l’assemblage, à la manière des vins de leur région.
Alors c’est un blend ?
Puisque le mot « blend » signifie « mélange », Bellevoye est un blend.
Mais Alexandre Sirech et Jean Moueix préfère l’appeler Triple Malt. A l’instar des traditionnels blends écossais, Bellevoye est composé de 3 eaux-de-vie de grains d’orge, mais ceux-ci sont cultivés en France. Les distilleries sont à Lille, à Uberach (Alsace) et à Cognac. Elles fournissent des eaux-de-vie déjà vieillies en barrique.
Une fois l’assemblage terminé, Bellevoye continue, pendant plus d’un an, son vieillissement en barrique, dans des chais cognaçais.
Un produit qui répond à la demande
Produire un whisky est une bonne idée (les français consomment 142 millions de litres de whisky par an, soit plus de 2 bouteilles par personne), mais produire un whisky 100% français en est encore une meilleure. En effet, les produits Made in France s’exportent bien et Bellevoye se vend déjà au Canada. Les Bienheureux comptent produire 125 000 bouteilles cette année et envisagent une belle expension.
Si les « Warrants of Appointment » existaient en France, Bellevoye pourrait en bénéficier, puisqu’il fait désormais partie de la cave du Palais de L’Elysée.
Les Bienheureux de Bellevoye
Alexandre Sirech a dirigé la filiale cubaine du groupe Pernod Ricard, après avoir travaillé pour J&B en Espagne. Il fonde en 2006 Alexandre Sirech & Co, spécialisé dans les vins d’assemblage qu’il commercialise sous différentes étiquettes (Les Deux Terroirs, Les Grands Terroirs, Grand Soleil et Marquis de Bordeaux) C’est à Cuba qu’il rencontre Jean Moueix, négociant Bordelais à la tête de Duclot. Ils créent ensemble Les Bienheureux en 2013.
Notes de dégustation
La couleur claire est ambrée. Le nez, élégant et persistant révèle des arômes de fleurs séchées, de miel et de vanille, d’épices douces. Le caractère malté est retenu, le fruit est discret, pêche et abricot sec, les épices douces du bois exhalent des arômes subtils de torréfaction, très agréables. En bouche, le whisky est bien structuré, puissant avec une texture crémeuse et une longueur convaincante. Émergent les épices du bois, la vanille, le pain d’épices. (Markus Del Monego – meilleur sommelier du monde).
Prix indicatif : 39 euros
L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ, À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.