Un chef français peut-il remporter le prochain Bocuse d’or et succéder ainsi au Danois Kenneth Toft-Hansen qui s’était imposé cette année devant 2 autres chefs scandinaves, suédois et norvégiens ? Qui pourrait être le 1er chef français, depuis Thibaut Ruggieri il y a 7 ans, à s’imposer à Lyon fin janvier 2021 ? L’encadrement de l’équipe française au Bocuse d’or attend beaucoup de l’épreuve nationale de sélection qui réunira 8 chefs à la fin du mois à Paris.
Serge Vieira, Bocuse d’Or 2005, chef du Restaurant Serge Vieira à Chaudes-Aigues (Cantal) et nouveau président de la Team France Bocuse d’Or affirme haut et fort son ambition : « La France doit figurer au palmarès du Bocuse d’Or Europe pour être de retour sur le podium de la Finale. Pour cela, la principale évolution de la Team consiste à replacer le candidat au cœur du dispositif, le responsabiliser, de façon à faire émerger une vraie personnalité ». Mais avant l’épreuve européenne (en à Tallin et la finale mondiale à Lyon au début de l’année 2021 il s’agit de sélectionner le meilleur candidat français parmi les 8 chefs en lice les 23 et 24 septembre à la Maison de la Mutualité. Pour rappel, il s’agit de John Argaud – Le Meurice – Paris (75), Grégory Borkowski – Grand Parc du Puy du Fou – Les Epesses (85), Guillaume Galy – École Lenôtre – Plaisir (78), Julien Guénée – Automobile Club de France – Paris (75), Gilles Leininger – Le Jardin Secret – La Wantzenau (67), Romain Masset – Régis & Jacques Marcon – Saint-Bonnet-le-Froid (43), Davy Tissot – Saisons – Écully (69) et Tom Meyer – Pic – Valence (26).
La France doit montrer qu’elle peut innover et surprendre
« Nous avons 8 très bons prétendants, aux profils complètement différents, représentant de belles maisons. » se réjouit Serge Vieira. « Mais il ne faut pas oublier que gagner le Bocuse d’Or France ne veut pas dire gagner le Bocuse d’Or. C’est pour cela que nous devons prendre de l’avance et considérer l’épreuve nationale comme si elle était la sélection continentale. La France est restée trop classique, c’est une raison de son échec. Il faut qu’elle montre à nouveau qu’elle est capable d’innover et de surprendre ». L’épreuve parisienne s’annonce donc impitoyable. Elle permettra au vainqueur de continuer l’aventure du Bocuse d’Or qui exige des candidats disponibilité, ténacité, endurance et donc, au-delà du talent culinaire, une condition physique et morale du niveau des plus hautes compétitions sportives et surtout sans oublier la solidarité que représente un travail d’équipe.
PhG