Dans un contexte de baisse de pouvoir d’achat, la consommation des oeufs ne montre aucun signe de fléchissement dans les achats des ménages, bien au contraire. L’oeuf confirme sa place parmi les produits incontournables de la cuisine et apparaît comme un parfait produit anti-crise.
Les oeufs font partie intégrante des habitudes alimentaires des Français qui sont nombreux à ne pas pouvoir s’imaginer s’en passer. 91 % de la population considère ainsi qu’il s’agit de produits incontournables de l’alimentation. Compte tenu de ses qualités nutritionnelles et de son bon rapport qualité/prix, 2/3 des Français (66 %) considèrent l’oeuf comme un produit anti-crise.
Alors que la consommation globale des produits alimentaires se contracte, l’oeuf échappe à la tendance et confirme son statut d’incontournable dans la cuisine. Sur les deux premiers mois de l’année 2023, ses ventes en grande distribution ont même augmenté de +5,9 % en volume par rapport à la même période l’année dernière (1). Les Français sont de plus en plus nombreux à se laisser séduire par ce produit essentiel : en 2022, 96,5 % de ménages en ont acheté, soit +0,5 point vs 2021 (2). Facile à utiliser au quotidien, il reste également la protéine animale la moins chère du marché. En 2022, un oeuf a coûté en moyenne 25 centimes d’euros en grande distribution.
(1) Source : ITAVI d’après Panel IRI / janvier-février 2023
(2) Source : Panel Kantar 2022
Un produit sans égal pour l’équilibre alimentaire
Bénéfique à l’équilibre alimentaire, l’œuf reste non seulement accessible en ces temps d’inflation, mais apporte également des acides aminés essentiels ainsi que de nombreuses vitamines. Véritable concentré de qualités nutritionnelles, l’œuf joue un rôle important dans l’équilibre alimentaire et les idées reçues en matière de cholestérol doivent être dépassées. Dr Laurence Plumey, médecin nutritionniste, souligne ainsi que les études montrent que la consommation d’un œuf par jour, voire deux, n’entraîne pas d’élévation du taux de LDL cholestérol chez les sujets sains. De plus, même en cas d’excès de LDL cholestérol, les œufs restent désormais autorisés, à raison d’un maximum de 3 à 4 par semaine.
Quant aux substituts végétaux à l’œuf, elle précise : « Il faut avoir de bonnes raisons pour trouver un substitut aux œufs, car clairement les œufs possèdent une densité nutritionnelle qu’ont bien peu d’aliments : une formule complète en acides aminés donnant à leurs protéines le titre de meilleure protéine alimentaire, un apport très varié et important de nombreuses vitamines (précisément 9 sur les 13 dont nous avons besoin), de fer, d’iode, de sélénium… A raison d’au moins 25% du besoin quotidien avec seulement deux œufs. »
L’oeuf, produit anti-crise
71% des Français affirment que l’œuf est une bonne alternative économique pour consommer des protéines animales dans un contexte d’inflation et de réduction de la consommation de viande et de poisson. Les Français sont en effet près de 9 sur 10 (89 %) à s’accorder à dire que l’œuf est l’un des aliments présentant le meilleur rapport qualité/prix et 84 % qu’il s’agit de la protéine la moins chère du marché. Les Français sont près de 9 sur 10 (88 %) à savoir que l’œuf est riche en vitamines et oligoéléments. Ils sont également 86 % à s’accorder à dire que la consommation régulière d’œufs contribue à une alimentation saine et équilibrée.
Combien d’oeufs les Français mettent-ils dans leur panier ?
En 2022 comparé à 2021, les achats des ménages ont ainsi augmenté de +0,7 % par rapport à 2021, tirés par la hausse des achats d’œufs de poules élevées au sol (+ 23,3 %) et de plein air (+ 6,4 % hors Label Rouge).
En 2023, sur les deux premiers mois de l’année, les achats d’œufs des ménages ont progressé de +5,9 % tous modes d’élevages confondus, comparé à la même période de 2022. En 2022, les œufs alternatifs (issus de poules élevées hors cage) représentaient plus des 3⁄4 des œufs achetés en magasins (75,2 %). Sur les deux premiers mois 2023, ils sont passés à près de 8 sur 10 (78,5 %).
Les œufs de plein air (hors Label Rouge) arrivent en première position de cette catégorie, à 33,1 % de part de marché sur les deux premiers mois 2023 (30,5 % sur l’année 2022), suivis des œufs bio (19,4 % sur 2 mois 2023 et 20,3 % en 2022) puis des œufs issus de poules élevées au sol (19,1 % sur 2 mois 2023 ; 17,9 % en 2022) et des œufs Label Rouge (6,9 % sur 2 mois 2023 et 6,6 % en 2022).
Les œufs issus de poules élevées au sol enregistrent la plus forte augmentation des ventes, à + 65 % sur les deux premiers mois 2023 par rapport aux deux premiers mois 2022 (+23,3 % en 2022 vs 2021), suivis du plein air (+33,6 % sur 2023 ; + 6,4 % en 2022) et du Label Rouge (+5,4 % en 2023 ; -3,6 % en 2022).
Les ventes d’œufs bio, après s’être repliées de 5,8% en 2022 par rapport à 2021, semblent se stabiliser début 2023.
Visuel de couverture © Cara Beth Buie
Infographies CNPO-2023