Alors que les fraises vont bientôt faire leur grand retour sur les étals, intéressons-nous à Guillaume et Gonzague dont l’audace dépasse les bornes. Fils d’agriculteurs, il se sont mis en tête de cultiver des fraises au goût de fraise en containers, sans pesticide, sans OGM et sans pollution, le tout hors champ et tout au long de l’année.
Ni champ, ni soleil
Une zone industrielle pour terrain d’exploitation, aucun agriculteur sain d’esprit n’aurait pu l’imaginer.
Et ce sont bien deux fils d’agriculteurs qui en ont eu l’idée. Initié par Guillaume Fourdinier et Gonzague Gru, Agricool a la volonté de laisser les terres agricoles aux agriculteurs et de se contenter du reste, car leurs fraises poussent en container.
C’est ainsi que container par container, ils expérimentent depuis l’été 2015, à l’aide d’une technologie de pointe, la culture de la fraise 0% pesticide, 0% OGM, et 0% pollution. Un exploit en somme.
Ecosystème recréé
Des lampes LED pour remplacer le soleil, des brumisateurs pour garantir le taux d’humidité et quelques bourdons pour la pollinisation. Sans oublier les insectes amis introduits quand il est nécessaire de traiter les plants. C’est tout un écosystème qui a été recréé dans ces containers. Pas loin de la science fiction, la culture ne se fait pas en salopette et bottes, mais bien en combinaison quasi spatiale, immaculée.
Le gros buzz
Agriculteurs d’un genre nouveau, ils le sont assurément. Mais ce sont également les rois du teasing.
L’histoire débute en octobre 2015, en bordure du parc de Bercy. Un imposant container habillé de bois se retrouve posé là, pour 3 mois, avec juste ce qu’il faut de message pour susciter la curiosité. Les médias s’y intéressent et dévoilent, via ondes et papiers, l’affaire au grand public.
Le travail opère et la start-up lève 4 millions d’euros pour se développer.
L’avenir
A court terme, Agricool souhaite produire 7 tonnes de fraises par an, vendues 3 euros la barquette de 250g. L’entreprise, installée à La Courneuve, compte maintenant un peu plus de 30 employés et développe avec l’aide d’ingénieurs et d’agronomes les containers nécessaires à la production.
L’objectif est d’installer 75 containers en région parisienne et de diversifier la production.