Cet ancien candidat de Top Chef, breton d’origine, a ouvert une table chaleureuse et raffinée au cœur de Rueil, non loin de l’inspirante Ile des Impressionnistes où il glane ses herbes et fleurs sauvages. Chez Ochre, la cuisine de Baptiste Renouard est fine, inventive et procure ce qu’il faut d’émotions.
Installé dans une maison de ville, dans une rue piétonne du charmant centre historique de Rueil, Baptiste Renouard cuisine parfaitement la terre et la mer dans des associations de saveurs de haute volée. Il cuisine ses souvenirs d’enfance, entre Bretagne natale et bassin parisien d’adoption, ses rencontres. Chaque mets raconte une histoire qui lui est chère, une d’émotion révélée par le goût.
Du haut de ses 28 ans, Baptiste Renouard, a déjà passé la moitié de sa vie derrière les fourneaux. Avec une expérience longue comme le bras, c’est néanmoins modestement qu’il accueille et régale ses hôtes. Formé chez Ferrandi, rompu à la gastronomie, ce talentueux chef est passé par les plus jolies cuisines. Après 5 années passées chez Joël Robuchon, il entre au Lasserre de Jean-Louis Nomicos, puis au Meurice de Yannick Alléno, au Laurent d’Alain Pégouret avant le restaurant Jacques Faussat et L’Escargot 1903 où il participe à l’obtention de la première étoile.
Baptiste Renouard a ainsi aiguisé sa technique et forgé sa personnalité. Chez Ochre, la Bretagne est un fil conducteur, tantôt éclatant, tantôt en touches subtiles, mâtiné d’herbes et de fleurs sauvages que le chef cueille lui-même. Artichaut, chou-fleur, couteaux, Saint-Jacques, bœuf maturé…les produits travaillés par le chef sont choisis pour leur grande fraîcheur en Bretagne ou de manière locale comme le pain de chez Maison Landel que l’on tartine d’un beurre au sarrasin maison.
Après un amuse-bouche d’ail confit de Kir breton en bouchée, on y goûte par exemple un chou-fleur poché dans du lait ribot légèrement pané dans une fine chapelure aux algues, un tendre poulpe confit puis grillé, un bœuf confit jusqu’à fondre, façon Bourguignon, un étonnant camembert crémeux au siphon en écume de café…
Côté douceurs, on savoure une poire grillée sur peau escortée de châtaignes et crème subtilement réglissée et l’on tombe en pâmoison en dégustant un souvenir partagé par tous, un véritable souvenir d’enfance, celui d’un chocolat chaud régressif à souhait composé d’une brioche façon pain perdu recouverte d’un siphon de chocolat chaud au beurre salé surmonté d’une tuile cacao et d’une quenelle de glace brioche toastée. L’expérience est exaltante.
Restaurant Ochre de Baptiste Renouard
56 rue du Gué à Rueil Malmaison (92)