Non, les vins moelleux ne sont pas exclusivement réservés au foie gras, à l’image de Nuances d’Or 2017. Cette jolie gourmandise à la sucrosité bien équilibrée par une belle acidité, va assurément trouver sa place sur vos tables de fêtes, de l’entrée jusqu’au dessert.
Cet AOC Pacherenc du Vic-Bilh, au beau gras et la belle puissance est une vendange tardive élaborée dans la plus fidèle tradition.
Le plus ancien document concernant le Pacherenc date de 1745. Il s’agit d’un édit qui interdisait la récolte des raisins avant le 4 novembre. Les vendanges se déroulaient alors durant l’été de la Saint-Martin, le 15 novembre, jour de la foire de Viella et de la Saint Albert. Aujourd’hui encore, les dates sont sensiblement identiques. Le Pacherenc du Vic-Bilh tire son nom du vieux patois béarnais : les « pachets » qui étaient des échalas, des piquets en somme. « Renc » signifiait alignés et « vic-bilh » désignait le vieux pays. Ce mode de conduite de la vigne était caractéristique des débuts de l’appellation. En effet, de nombreuses châtaigneraies étaient présentes à l’époque sur la zone : sur chaque cep de vigne, un piquet en châtaignier servait de tuteur. Altitude des coteaux et proximité des Pyrénées, succession de journées chaudes et nuits fraîches sans brouillard – et donc sans départ de pourriture – favorisent la conservation de raisins passerillés et confits sur pied. Aujourd’hui, la surface cultivée, sur la même aire géographique que l’AOP Madiran, à 40 km de Pau, face aux Pyrénées avoisine 300 hectares.
A l’ouest du Gers, les pentes exposées au soleil levant offrent un ensoleillement idéal pour accompagner les cépages Petit Manseng, Gros Manseng et Petit Courbu jusqu’au milieu de l’automne. A mi-coteau, le pouvoir gonflant des argiles bigarrées évite un déficit hydrique trop important à ces vignes, ce qui serait alors néfaste pour la concentration aromatique et le moelleux de ce vin. Les raisins noblement passerillés sont récoltés dans la fraîcheur matinale de fin octobre et apportés au chai en cagettes ajourées. Aprés une macération pelliculaire courte sur le Petit Manseng et les Gros Manseng, mais non réalisée sur le Petit Courbu, les raisins sont pressés lentement pour extraire les meilleurs jus à l’abri de l’air. Une fois le débourbage réalisé, la fermentation alcoolique démarre à 20°C pour être stoppée par le froid lorsque l’équilibre sucre-acide paraît le plus favorable… avec la volonté absolue de privilégier la digestibilité du vin. L’élevage est exclusivement réalisé en cuve inox pour privilégier l’expression d’un fruité frais et du caractère juteux des raisins de première trie.
Ce vin à la robe jaune paille vif aux reflets argentés développe un nez subtil d’écorces de citron confits agrémenté d’un soupçon de fleurs blanches et de fruits secs. La bouche présente à l’attaque une sucrosité enveloppante immédiatement reprise par une acidité salivante. La finale longue et élégante n’empâte en rien la bouche… une gourmandise.
Sa vivacité réveillera les papilles au cours de l’apéritif et son caractère fruité unique accompagnera aussi bien une tartine de foie gras poêlé, des cailles aux raisins, un poulet au citron et au miel, des plats aux saveurs asiatiques, qu’un ananas rôti ou une tarte aux poires… Il fonctionnera aussi très bien avec certains fromages, comme un brebis sec, type Ossau-Iraty ou une pâte persillée.
Nuances d’Or 2017 de Plaimont est disponible en Grande Distribution au prix de 9,50 € la bouteille.
L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ, À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.