La fève légumineuse printanière, celle que l’on n’a pas peur d’avaler

On ne mange que sa graine, en ayant pris soin de la déshabiller correctement. Sa saison est assez éphémère et c’est bien maintenant qu’il faut la consommer. Celle qui fut longtemps, une fois sèche, la reine de la galette, est succulente crue à la croque au sel. Elle devient extraordinaire, cuite à l’eau et servie avec une noisette de beurre.

La fève légumineuse printanière

Une légumineuse bien ancienne

D’après ce que l’on sait d’elle, la fève serait cultivée depuis le néolithique. Elle devient sous l’Antiquité et jusqu’au Moyen-Age, un aliment de base, comme la pomme de terre aujourd’hui.

Sèche, elle servait de jeton pour désigner le roi du banquet lors des saturnales, ces fêtes romaines de l’Antiquité, données en l’honneur de Saturne. Les grecs, quant à eux l’utilisaient pour élire leurs magistrats.

Elle joua ensuite un grand rôle au moment de l’épiphanie et ce jusqu’au XVIIIème siècle, période à laquelle elle commença à se faire remplacer par une fève en porcelaine.

  La fève légumineuse printanière

La fève fraîche

C’est bien la fève fraîche qui nous intéresse ici. Celle qui se consomme d’avril à juillet, que l’on peut manger même crue lorsqu’elle est toute jeune, dite précoce.

La féve est à la fois le nom de la plante et le nom du fruit qu’elle porte. Les fèves fraîches ne représentent que 20% des fèves consommées, du fait de leur courte période.

Deux grandes variétés parmi lesquelles 6 sous-variétés sont cultivées dans le sud de la France, en Provence, en Corse, en Languedoc-Roussillon ou encore en Aquitaine. Windsor, Longpod, précoce d’Aquitaine, de Séville, d’Aguadulce ou encore l’ite Beryl, ont toutes en commun qu’elles doivent être impérativement épluchées pour être consommées.

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La peau des fèves

Comme le petit-pois, la fève est une graine, enserrée dans une cosse. Rien de plus facile que de l’enlever de sa cosse, c’est un jeu d’enfant. Mais ne vous avisez pas de la consommer avec sa peau, elle deviendrait amère et indigeste. Pour les peler sans effort, elles doivent être blanchies 30 secondes dans l’eau bouillante. Une fois rafraîchies, il suffit d’inciser leur peau et d’en extraire la fève la comprimant légèrement entre le pouce et l’index. Elle révèlera alors son goût raffiné et sa jolie couleur.

Seule la peau très fine de la précoce d’Aquitaine peut se manger et c’est aussi cette sous-variété qui se déguste crue à la croque au sel.

Pleine de protéines et de vitamines, cette légumineuse à consommer fraîche a un goût raffiné qui s’associe parfaitement à celui de l’asperge et accompagne divinement l’agneau.

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