Voilà déjà 30 ans que le premier Bistrot d’à côté de la famille Rostang a vu le jour. Après quelques travaux d’embellissement et un passage de relais au chef Romain Bréchignac, Le Flaubert s’offre une seconde jeunesse et continue de régaler les clients au fil des saisons.
Le porte étendard de la bistronomie
La bistronomie, ce concept repris par Yves Camdeborde, a été tout simplement inventé par Michel Rostang. Lorsqu’il y a 30 ans, il rachète une épicerie familiale pour en faire son Bistrot d’à côté, son objectif est de proposer une carte de qualité, dans un esprit bistrot décontracté.
Le Flaubert, premier bistrot de Paris, ouvert en 1987, est alors un concept audacieux. Michel Rostang y présente alors ses versions modernes de plats rustiques et typiques de sa région, le Dauphiné, dans un décor accueillant et chaleureux, qui témoigne de l’histoire du lieu : étagères de marbre et écritures dorées en vitrine, barbotines, moulins à café et collections du célèbre guide Rouge chinés au gré des balades.
30 ans avec un chef tout juste trentenaire
Aujourd’hui, Michel Rostang passe la main à Romain Bréchignac, jeune chef de 30 ans, incarnant le renouveau de la Maison. A travers les recettes classiques emblématiques, mais aussi des créations savoureuses, le Flaubert est une adresse idéale avec son ambiance feutrée, délicieusement rétro.
Passé par le Royal Monceau puis le coffee shop Clint avant de rejoindre l’équipe Rostang au Café des Abattoirs puis Le Flaubert, Romain Bréchignac marie habilement haute gastronomie et cuisine créative.
Habitué à revisiter les grands classiques en rendant hommage aux produits du terroir, on se souvient de son meatball sandwich du Café des Abattoirs, version chic et ultra savoureuse de la street food.
Et c’est toujours avec le même talent qu’il écrit la carte du Flaubert.
Créations et grands classiques Maison
Parmi ses créations, le Maquereau au vin blanc, cébettes étuvées et vinaigrette d’algues – comme une nouvelle ode à la tradition, le Tartare de maigre, moules et salicorne et sarrasin croustillant avec ses notes fraîches et iodées ou encore les Gnocchi à la parisienne, ris de veau et cèpes rôtis.
Côté plats, le Cabillaud confit à l’huile d’olive, cocos de Paimpol et champignons des bois à la noisette délivre des parfums d’automne et le Poulpe ultra fondant se marie quant à lui à la douceur d’une purée d’artichaut et à l’acidité des oignons doux.
Les classiques de la Maison comme la volaille Mérial en crapaudine sauce à la diable, la quenelle de brochet sauce Nantua et riz grillé et le pâté en croûte de canard de Challans & foie gras restent bien évidemment à la carte.
La carte au rythme des saisons pour régaler les clients mais aussi pour oser quelques associations de saveurs plus surprenantes et originales.
Lieu magique, bistrot d’antan
Le restaurant, étant une ancienne épicerie, fait toujours la part belle à la collection de barbotines, trônant sur les étagères en marbre. Un embellissement a été effectué permettant au lieu de retrouver son charme d’antan tout en conservant son âme. Les miroirs offrent un subtil jeu de lumière, apportant de la clarté en journée. Sa terrasse aux beaux jours permet de savourer le menu du jour au déjeuner.
Entre tradition gourmande et créativité maîtrisée, Le Flaubert prouve qu’à 30 ans, il n’a pas pris une ride !