Selon le ministre de l’Agriculture et de l’alimentation il faut différencier le vin des autres alcools. C’est la polémique de la semaine.
Pour Didier Guillaume, invité sur BFM et RMC, «l’addiction à l’alcool est dramatique, et notamment dans la jeunesse, avec le phénomène du “binge drinking”. Mais je n’ai jamais vu un jeune qui sort de boîte de nuit et qui est saoul parce qu’il a bu du Côtes-du-Rhône, du Crozes-Hermitage, du Bordeaux, jamais. Ils boivent des mélanges, de l’alcool fort.»
Le vin ne serait donc pas, selon le ministre, un alcool comme les autres. Une affirmation qui a créé la polémique cette semaine. Qu’en pense Thomas Bravo-Maza, caviste à Paris (Divins), le spécialiste vin et alcools de Kiss My Chef ?
À TORT OU À RAISIN
Éduquer. C’est ce que prône Didier Guillaume. « Il faut lutter contre toutes les addictions, mais il faut éduquer les Françaises et les Français et la jeunesse au bon, au beau » selon le ministre qui a ajouté, « C’est la réalité dans notre pays, il y a une tradition culturelle (…) de viticulture pour le vin, un peu moins, par exemple, pour le whisky ou la vodka« . Des prises de position pas vraiment partagées, y compris au sein du gouvernement.
La ministre de la santé inflexible
« Je pense qu’on ne peut pas banaliser la consommation d’alcool« , a commenté Agnès Buzyn, rappelant que l’alcool est responsable de la mort de 50.000 personnes en France, et qu’il constitue la 2ème cause de mortalité et de cancer dans le pays. « Le vin fait partie de notre patrimoine, et par ailleurs, c’est la même molécule dans le vin que dans n’importe quelle autre boisson alcoolisée » a insisté la ministre de la santé.
PhG
L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ, À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.