Sa grande saison se déroule de juin à septembre. Légume phare en Bretagne, on oublie trop souvent qu’il est avant tout méditerranéen et c’est bien le poivrade, petit, tendre et violet, récolté légèrement immature, qui nous régale tout l’été.
L’artichaut
On ne mange que ses fleurs, les capitules, récoltées avant épanouissement. Comme tous les légumes il est peu calorique et serait doté de vertus digestives et diurétiques. La Bretagne reste la première région française de production de ce légume dérivé du chardon, avec le Camus. C’est ensuite le sud de la France qui excelle avec sa production de Violet de Provence, que l’on peut même déguster cru.
Il serait arrivé en France grâce à la gourmande Catherine de Médicis qui en raffolait. Mais on doit véritablement l’artichaut aux arabes, qui ont su faire évoluer botaniquement la fleur de chardon en artichaut.
Le Poivrade à dévorer en entier
A l’opposé du Camus breton, volumineux, rond, lourd aux feuilles mates de couleur gris-vert, le Poivrade ou Violet de Provence, est de forme conique recouverte de feuilles de petite taille teintées de vert tendre et de violet soutenu.
Son goût est extrêmement fin qu’il soit cru ou cuit. Il fond littéralement dans la bouche et se mange presque entièrement, puisque même sa tige peut être consommée.
Vendu soit à l’unité, soit en bouquet de 5 têtes, il se récolte à peine mature. Ses feuilles violettes sont particulièrement tendres et son cœur est dépourvu de foin.
Se régaler deux fois dans l’année
Le violet de Provence connaît deux saisons : de mars à mai, puis de juillet à septembre.
Pour bien le choisir, sa tête doit présenter un aspect dense et des écailles non tachées et bien serrées. Cru, il ne se conserve que quel quelques jours au réfrigérateur. Une fois cuit, il faut le consommer rapidement car il a tendance à noircir et perdre son goût subtil.
Visuel de couverture © Joanna Kosinska