Le chef Taku Sekine, chef de Dersou et Cheval d’Or s’est donné la mort à l’âge de 39 ans. A la suite d’une accusation d’agression sexuelle cet été sur les réseaux sociaux, le chef n’aurait pas supporté les rumeurs. Il laisse derrière lui une jeune femme et un enfant de bientôt 3 ans.
Formé à la cuisine aux côtés d’Alain Ducasse et d’Hélène Darroze, Taku Sekine, chef d’origine japonaise, comptait parmi la jeune génération prometteuse de la gastronomie. Sa table Dersou avait été élue Meilleure Table du Fooding en 2016. En 2020, c’est pour Cheval d’Or qu’il avait reçu le Fooding d’Honneur. Voici le communiqué annonçant sa dispariton «Les conditions de la mort de Taku SEKINE ne sont ni ordinaires ni accidentelles. Taku SEKINE a mis fin à ses jours, emporté par une grave dépression consécutive à sa mise en cause publique – sur les réseaux sociaux et sur un site spécialisé -, avec une récurrence s’apparentant à un véritable acharnement. Certains acteurs, notamment de la presse, ont sciemment, en quelques semaines et en l’absence totale de plainte, ruiné la réputation de Taku SEKINE.» dénonce le communiqué. «Ces personnes mal intentionnées, bafouant toute déontologie et toute règle de respect de la présomption d’innocence, ont fait courir des ragots mensongers sur les réseaux sociaux et ont organisé une brutale campagne de destruction du réseau de Taku SEKINE, appelant chaque acteur du milieu de la gastronomie pour répandre des calomnies et les mettant en garde de travailler avec lui. Ils n’ont bien sûr jamais osé le contacter directement. Privé de son droit d’exercer son talent, Taku SEKINE, qui vivait pour la cuisine, s’est enfermé en l’espace de deux mois dans une violente spirale de dépression. Cette atteinte à son honneur et à son intégrité était profonde. Dans un processus dépressif identifié et connu des médecins, Taku SEKINE a perdu de vue comment il pouvait s’extraire de ce déferlement. Taku SEKINE n’a jamais été poursuivi ni fait l’objet d’aucune plainte. Il n’a pas davantage fui au Japon, contrairement à ce que le même média avait osé ajouter sans même accepter de modifier ce mensonge manifeste. Il est resté en France, auprès des siens, profondément éprouvé dans sa culture japonaise, irriguée de valeurs d’honneur. » © Virgile Guinard/ Le Fooding