C’est la pleine saison de la grenade que l’on trouve sur nos étals d’octobre à janvier. Ce concentré de vitamines à la couleur écarlate dont on ne mange que les arilles (graines) s’associe parfaitement aux poissons crus et sublime certains desserts.
L’un de nos fruits les plus anciens
La grenade vient de Perse. C‘est l’un des plus vieux fruits connus. Il faut choisir des grenades à la peau lisse de couleur rouge virant au brun. Mais surtout bien lourde, ainsi elle sera juteuse à souhait. Elle se conserve plusieurs semaines car une fois cueillie sa maturation s’arrête. Elle est à la fois acide et sucrée et apporte une touche de fraîcheur aux mets que l’on associe. Elle est très utilisée dans les mezze notamment au Liban.
Il existe plusieurs variétés de grenades, les blanches, les jaunes, les roses à l’intérieur les fruits lorsqu’ils sont mûrs sont généralement rouges. Dans certaines variétés, les graines sont très sombres presque violacées.
Récupérer les arilles
Toute la complexité de la grenade réside dans l’art de récupérer ses graines.
Il faut tout d’abord taper la grenade pour que les arilles se détachent de leur cavité. Puis la séparer en deux moitié en l’entaillant délicatement afin de ne pas fendre ses graines. Une fois coupée en deux, la presser comme un citron pour en faire tomber les arilles. Seules les graines de grenade se consomment. Toujours crues ou séchées. Cuites, elles perdraient leur saveur.
Les bienfaits de la grenade
C’est le fruit le plus riche en antioxydants. Elle contient également de la vitamine C. Bien plus que les mûres et les oranges. Consommée en jus, elle est très efficace pour lutter contre les maladies cardiovasculaires. Elle aurait également une action sur certains cancers du sein et de la prostate par son effet régulateur sur les oestrogènes.
Et la grenadine ?
Il n’y a plus de grenade dans la grenadine depuis des années !
Un décret publié en août 1992 indique que les dénominations « sirop de grenadine » ou « grenadine » sont réservées aux « sirops aromatisés au moyen de jus de fruits rouges et de vanille, ou de leurs extraits, et éventuellement de jus de citron ».
La culture du grenadier a été abandonnée en France depuis le début du XXème siècle, mais semble reprendre sous la houlette de Jean-Claude Peretto. Il a planté 10 hectares de grenadiers à jus dans le Gard. Suivi par quelques jeunes agriculteurs, nous re-boirons peut-être un jour de la grenadine à la grenade.
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