Cette petite pomme de terre star de l’ile de Noirmoutier à son grand jour. Unique, la Bonnotte est à la fête le 4 mai prochain. 3000 convives la dégusteront accompagnée de sardines de Saint Gilles-Croix-de-Vie.
Elle a eu trois mois pour s’épanouir et se révèle dès le mois de mai pour une courte durée.
C’est au mois de février que la Bonnotte se plante et se voit ensuite chouchoutée par les producteurs de la Coopérative Agricole de Noirmoutier pour devenir une pomme de terre primeur au goût unique.
Rare et fugace elle est assez méconnue. Sa production, entièrement manuelle, ne permettant pas d’en faire des choux gras facilement, est totalement abandonnée dans les années soixante. Et ce n’est qu’en 1995 que la Coopérative Agricole de Noirmoutier, avec l’aide de l’INRA de Brest, récrée le précieux tubercule et le fait revenir sur le marché pour séduire de son goût sucré de châtaigne fraîche les amateurs éclairés.
Les gourmets s’arrachent ainsi les quelques 100 tonnes produites faisant de cette primeur une pomme de terre à la commercialisation bien éphémère, puisqu’elle ne dure qu’une quinzaine de jours.
Le secret du goût de la Bonnotte réside dans son mode production. Les cultivateurs utilisent une technique de profilage du sol, le « billon » consistant à rassembler la terre, enrichie de goémon, en buttes parallèles de 70cm de large. Ce procédé permet au sol de se réchauffer et de se drainer rapidement, apportant aux tubercules une aération maximale. Cueillie juste avant maturation, d’où sa qualité de primeur, la Bonnotte est ensuite conditionnée et expédiée le jour même pour conserver toute sa fraîcheur.
Elle se déguste cuite à la vapeur, ou juste blanchies puis rissolée dans du beurre. Ses arômes s’apprécient aussi bien en version salée que sucrée. Inutile de l’éplucher, sa peau toute fine se frotte sous l’eau et se pèle ainsi très facilement.
La fête de la Bonnotte 2019