On le dit plus proche des 3 étoiles que des 2. De son premier Neuvième Art de Saint-Just Saint-Rambert, il n’a gardé que le meilleur qu’il continue de faire évoluer au quotidien. Christophe Roure travaille les mets, avec une parfaite maîtrise technique et les fait s’exprimer de manière ludique et savoureuse.
L’Art de la cuisine
La cuisine est bien un art complet. Eveillant tous les sens, elle attire en premier l’œil et c’est bien le dressage que le MOF n’oublie jamais lorsqu’il crée. Harmonieuses, souvent surprenantes, les compositions de Christophe Roure interpellent et suscitent l’émotion. Ce sens du détail, il l’a appris dans les grandes maisons par lesquelles il est passé.
Passionné par le goût depuis l’enfance, il sait déjà très jeune qu’il veut en faire son métier. Il fait son apprentissage à La Poularde de Montrond-les-Bains et passe non pas un, mais trois CAP, cuisine, charcuterie et pâtisserie. Il se forme et travaille chez les plus grands, Paul Bocuse, Pierre Gagnaire et Régis Marcon.
Il ouvre, avec sa femme Nati, son premier restaurant dans l’ancienne petite gare de Saint-Just Saint-Rambert et obtient dès l’année suivante, en 2004, une première étoile. En 2007, le chef est sacré Meilleur ouvrier de France et en 2008, la 2è étoile vient auréoler leur travail. En 2014, il installe son Neuvième au cœur de Lyon, dans l’incontournable quartier des Brotteaux, loin de la nature et du potager.
Des jardins à déguster
C’est un véritable challenge que cet amoureux de la nature a relevé, éloigné de celle-ci, car il compose ses assiettes comme des jardins, de vrais jardins à déguster. Tel un peintre il exécute des compositions colorées. Le sous-bois, le potager, la basse-cour, les fonds marins, sont mis en scène dans l’assiette. La nature est sublimée aussi bien visuellement que gustativement.
Très attaché à ses racines rurales du Puy de Dôme, Christophe Roure imagine ses créations, guidé par les saisons. Il modernise les plats de tradition française avec une créativité débordante.
Ses plats, qu’il parfait jour après jour pour offrir le meilleur, nous font découvrir des goûts nouveaux, des mariages insolites mais toujours équilibrés et raffinés. Il sélectionne les matières premières chez des artisans de la région, privilégiant ainsi les circuits courts, comme pour les volailles venues tout droit de Bresse ou encore les grenouilles de la Dombes.
« Mes produits, je les chéris et les exalte et j’aime enrichir ma cuisine de cette liberté sauvage que la nature nous délivre.»
Bien que la carte évolue au grès des saisons, on y retrouve toute l’année ses plats fétiches, succès plébiscités, comme les Saint-Jacques fraîches et truffe noire « comme un œuf à la neige » ou le bar cuit à basse température aux asperges blanches et vertes avec une émulsion d’un lait d’amande ou tout simplement la Royale de tourteau texturé, émulsion citron.
Les desserts, que Christophe affectionne particulièrement, ne sont pas en reste. Le soufflé chaud à la pistache rafraichi d’une crème glacée accompagné d’une guimauve vaporeuse ou tout simplement l’effeuillé de pommes rôties sur un pain perdu avec son sorbet pomme cranberry allient gourmandise et raffinement.
Gastronomie en toute élégance
C’est dans un décor sobre et coloré que Nati Roure accueille les convives. La salle de restaurant accueille 32 convives dans un décor contemporain aux couleurs vives et pastel avec des tables en bois brut. L’art de la table est sobre et chic et les centres de tables sont des pièces uniques fabriquées en pierre de Volvic par l’artiste Courtadon. Galets, écorces de bois, brindilles et plumes font aussi partie de l’art de la table et soulignent l’attachement du chef à la nature.
Sobre et élégant, Le Neuvième Art est sans aucun doute le rendez-vous des gourmets lyonnais. Le chef et sa brigade de 10 cuisiniers et pâtissiers se mettent en scène chaque jour pour une partition gastronomique éblouissante. Le service en salle et ses rituels participent à faire de cette expérience gastronomique un grand moment.